Yeux secs et bouche sèche... à cause du syndrome de Sjögren ?

Les symptômes typiques du syndrome de Sjögren sont la sécheresse oculaire et buccale. La sécheresse des yeux entraîne une fatigue oculaire, une rougeur et une sensation de brûlure, ainsi que des lésions de la cornée. La production de salive diminue également, rendant difficile la déglutition d'aliments peu humides ou la parole prolongée, et les glandes salivaires peuvent gonfler ou la carie dentaire augmenter.
 
De plus, la moitié des patients atteints du syndrome de Sjögren souffrent d'arthrite, mais il n'y a pas de destruction osseuse comme dans la polyarthrite rhumatoïde. Environ 10 % des patients présentent des symptômes cutanés tels que des érythèmes, une photosensibilité, du vitiligo ou une perte de cheveux, et en raison de la sécheresse des voies respiratoires, des maladies telles que la pneumopathie interstitielle peuvent survenir. Le principal symptôme à ce moment-là est une toux sèche.
 
La probabilité de développer un lymphome est quatre fois plus élevée que chez la population générale, et il a également été rapporté que la fréquence de diabète, d'hypothyroïdie et de calculs rénaux augmente. En outre, il peut s'accompagner d'une fatigue inexpliquée, et chez les femmes, une diminution des sécrétions vaginales peut entraîner une dyspareunie.

Le syndrome de Sjögren est une maladie auto-immune causée par une confusion du système immunitaire, où les lymphocytes, qui devraient protéger le corps, l'attaquent plutôt, provoquant des problèmes dans les organes ou tissus du corps. Les lymphocytes infiltrent les glandes exocrines telles que les glandes lacrymales, salivaires, sébacées et digestives, réduisant leur sécrétion et entraînant divers problèmes de santé.
 
Les causes des maladies auto-immunes ne sont pas encore clairement établies, mais il est supposé qu'il existe une certaine composante génétique. De plus, étant donné que la prévalence est plus élevée chez les femmes que chez les hommes, il est également considéré que les hormones sexuelles jouent un rôle. Il a été également rapporté que des facteurs environnementaux tels que le mode de vie, le stress intense, le tabagisme et l'exposition aux rayons ultraviolets peuvent y contribuer.

Alors, comment peut-on diagnostiquer le syndrome de Sjögren ? La docteure Lee Ji-sun, médecin conseil en rhumatologie à HiDoc, a expliqué : « On ne peut pas diagnostiquer uniquement sur la base de symptômes simples. Il faut identifier les maladies associées au syndrome de Sjögren par des tests sanguins, etc., et évaluer la gravité réelle des symptômes. »
 
Le diagnostic du syndrome de Sjögren est basé sur des critères de classification internationaux, comprenant des symptômes de sécheresse oculaire, des symptômes de sécheresse buccale, des examens histologiques, des tests des glandes salivaires, et des tests d'auto-anticorps dans le sérum. Si un certain nombre de ces critères sont remplis, le syndrome de Sjögren est diagnostiqué.
 
Les symptômes varient d'un patient à l'autre, donc le traitement doit également être adapté. En cas de sécheresse buccale, il est conseillé de se rincer fréquemment la bouche avec un bain de bouche contenant du fluor, et de mâcher des chewing-gums sans sucre pour stimuler la production de salive. Si des douleurs articulaires sont présentes, des corticostéroïdes et des anti-inflammatoires non stéroïdiens sont utilisés.
 
Si vous souffrez de sécheresse oculaire, il est conseillé d'appliquer fréquemment des gouttes oculaires artificielles ou des collyres, et d'utiliser une pommade pour adoucir l'œil. De plus, si vous prenez habituellement des médicaments tels que des antidépresseurs ou des antihistaminiques, la sécheresse peut s'aggraver, il est donc nécessaire de consulter un spécialiste.
 
Le directeur a déclaré : « Si vous présentez des symptômes du syndrome de Sjögren, il est important d’évaluer et de prendre en compte vos maladies de base, les médicaments que vous prenez, ainsi que d’autres symptômes associés. Par conséquent, si vous prenez des médicaments, il est recommandé d’apporter une ordonnance ou d’autres documents pertinents et de consulter un rhumatologue. »

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Source HiDoc